Il fut un temps où furent les urnes funéraires
Eclat des croix d’argent répondant à la pâleur des cinéraires
Vert pâli aux larmes des souvenirs d’antan avec le vent,
Carrefours et corridors de pierres, hommage au temps
Où dorment les hommes, les femmes, les enfants d’hier
Après la grande fête de la douleur jusqu'à la mise en bière
Demain altérera, oubliera, fanera toute ombre de souvenir
Passé dépassé, fondu avec la pourriture pour avenir.
L’âme comme un oiseau au profil nécrophage
Etendait une ombre complice pour l’ultime voyage
Il fut un temps où le survivant au cœur des ténèbres
Vit des spectacles surprenants dans ces décors funèbres,
Chapelles brisées, vitraux éclatés, pierres dérangées
Rats en fuite, orfroi de la lune, effroi de l’être par le froid glacé.
Gisants de marbre comme foudroyés par l’éternité,
Vers le sombre empire de Thanatos, à jamais retournés,
Sort commun du commun des mortels dans le futur du devenir,
Ecrins baroques de l’après-vie, dernières demeures destinées à périr.
Hécate