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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 08:15


Quand le désir est une robe écarlate…

 

            Nombreux sont les commentaires élogieux sur « La robe », le premier roman  de Robert Alexis, aussi ai-je été un certain temps, indécise à y ajouter le mien.

 

            J’ai été amenée à lire « La robe » tout à fait par hasard. J’ignorai tout de ce livre, comme j’ignorai qu’un mystère planait sur l’auteur et que ce mystère interpellait le monde de la littérature intrigué par ce roman absolument étonnant,  comme surgi de nulle part. (Le Soir)

 

            Maintenant il est possible de voir le portrait de Robert Alexis sur le site de son éditeur Corti, de lire l’entretient que lui a consacré « Le Matricule des Anges » d’octobre 2008, au moment où « La robe » sous un nouvel habillage de couverture ressurgissait en collection Points. Le thème y est brièvement résumé :

 

            « Un jeune officier issu de la noblesse embrasse la carrière militaire, mais goûte peu à l’atmosphère paillarde de la caserne. L’ennui s’évanouit par miracle devant une italienne somptueuse déesse des mœurs libertine. L’amour et la fascination l’égarent dans un dédale de perversions inattendues avec pour seule liberté le choix de sa propre rédemption… »

 

            Ce roman est très court. Très troublant. Aucun excès de style, sinon la beauté de l’écriture merveilleusement hors du temps, fluide et suggestive. Vêtu de l’élégance de ses mots, elle séduit et entraîne le lecteur en des lieux où pèse la morne attente d’une guerre qui n’en finit pas de venir. L’histoire de ce jeune officier de garnison réservé qui rencontre une jeune femme très audacieuse ne fait qu’esquisser le début d’une aventure puissamment bouleversante et dévastatrice.

 

            Cette « Robe » est cousue d’une main experte par un créateur qui semble avoir choisi le tissu le plus précieux qui soit : la faille incandescente de la chair où chatoie l’incarnat des fantasmes assoupis dans les vaporeuses draperies de l’inconscient.

 

            Les premières pages qui s’ouvrent sur les confidences d’un inconnu dont nous ne saurons presque rien sont prenantes :

 

            « Je l’avais suivi toute l’après midi. Il n’avait pas cessé de marcher d’un pas lent et égal. Je m’étais insensiblement rapproché de lui. Il se retournait souvent marmonnant à mon adresse des discours inaudible. »

 

            Qui, au cours de sa vie, n’a jamais fait une rencontre presque similaire à celle-ci ?... peut-être bien, mais une rencontre comme celle là, rarement !...

 

            Le lecteur sans qu’il ne s’en aperçoive devient le confident du narrateur, il semble que tout ce qu’il va entendre lui est destiné, indirectement certes et même s’il n’en est pas persuadé, il lui sera impossible de ressortir de ce livre dans l’état où il y est entré.

Certains livres même une fois refermés continuent leur histoire et cheminent en nous, comme autant de réminiscences étranges lovées dans les zones inexplorées de nos pulsions les plus refoulées.

 

            Pas de lieu précis, pas de dates situant le roman, hormis quelques indications d’importance. Le nom de Freud… la brève apparition du dérangeant sexologue allemand Magnus Herschfeld suffiront à éveiller juste ce qu’il faut d’attention le moment venu.

            (A savoir que Magnus Herschfeld faillit être lapidé, qu’en Autriche il essuya des attaques personnelles, des coups de feu et qu’en 1933, les services hitlériens non seulement envahirent sont Institut de Science de Sexologie, mais emportèrent diverses papiers lui appartenant. Herschfeld par chance était à l’étranger ; certains de ses ouvrages furent brûlés.)

 

            Le roman aborde la transgression avec une fermeté rare, plonge dans la sphère des interdits. Le dépassement de toute limite préconisé par Hermann, un singulier mercenaire s’avère être le père de la jeune femme dont s’est épris l’officier, il organise des fêtes où l’orgie et le stupre se célèbrent comme autant de passages obligés pour atteindre la libération des points de retenue édifiés par les lois sacralisées de la morale.

 

            « Nous traversâmes d’autres pièces, toutes le théâtre de scènes fantastique. Je crus vivre l’un de ses cauchemars inexorable qui ne trouve de fin qu’avec un réveil brutal, tout en sueur dans le silence de la nuit. »

 

            Le jeune officier pressent dès cette soirée, qu’un piège machiavélique le cerne de toute part. Quand la transgression devient aussi effrayante que fascinante, le passage à l’acte devient inéluctable. La transgression étant par définition une action qui franchit une limite : « désirer c’est déjà agir ». Hors les propos tenus par Hermann à l’issue de cette fête, ne feront qu’augmenter la confusion des sentiments qui s’empare de lui et ne le quitteront plus.

 

            « Hermann était là, assis sur un banc, il semblait nous attendre. Je m’étonne encore de ses premiers mots, si logiquement placés à la suite de tous ceux que j’avais entendu ce soir là. Il s’adressa à moi, comme s’il m’avait toujours connu : - Chaque homme porte en soi son point de retenue ; voila ce qu’il faut découvrir afin de se libérer… D’abord comprendre !… Puis se débarrasser… Pour cela la manière ne peut qu’être violente… »

 

            Les méthodes sidérantes de celui qui n’est ni un médecin, ni un fou et qui détaille avec détermination toutes les phases d’une cure dont il affirme que ceux qui acceptent cette soumission en dépit de leur répugnance s’en trouve au final tout à fait satisfais, déroutent le jeune officier. L’aplomb de cet Hermann se double d’une force physique peu commune qui le trouble.

 

            « - Je sus avec certitude que l’on ne pouvait entretenir avec un tel personnage un commerce d’égal à égal. Son apparente sollicitude à mon égard devait être calculée ; il cherchait à gagner ma confiance dans un but mystérieux. »

 

            Hermann apparaît ici, comme une sorte de Gurdjieff qui apparaissait encore lui-même 25 ans après sa disparition, comme une sorte de loup-garou cynique, brutal avec ses disciples et ses proches dédaigneux de la vertu. Hermétique et déconcertant, sa critique radicale de l’homme et du monde l’avait amené à balayer sans merci tout le bric-à-brac accumulé dans le penser humain. Sa bienveillance était sans douceur. « Aimer ce n’est pas consoler c’est guérir. Et plus la maladie est grave, plus le remède est violent. » Mais un état de liberté intérieure peut elle appartenir à l’homme ordinaire ? (Citation empruntée à Michel Waldberg).

C’est presque sur cela que repose toute l’énigme de ce roman !

 

            Fortement perturbé par Hermann, le jeune officier songe à démissionner en proie à un malaise indéfinissable. Non seulement, il n’a pas revu la jeune italienne, mais il découvre qu’un complot a été déployé autour de ses amours dont l’instigateur ne serait que cet Hermann qui combat les névroses de l’habitude en des débauches où l’inceste s’ajoute à un usage extrême de la sexualité. Un entretient avec l’aumônier de la garnison va l’édifier sur les transgressions pratiquées par le terrible Hermann.

 

            Fuir... mais n’est-il pas trop tard ?... Tous les éléments du drame ne sont pas encore en place… Une robe va le jeter dans des égarements dont il se défend. Une robe à peine entrevue un soir dans la vitrine d’une rue obscure où il rode, trompant son mal être. Le jeune homme sent battre son cœur éperdument d’un affolement qu’il ne sait nommer. Il n’a pas revu de longtemps la sensuelle italienne dont l’absence le tourmente moins que cet Hermann, disparu lui aussi de la ville. Des bruits circulent. La police suspecterait un riche propriétaire d’être l’instigateur de soirées décadentes que la rumeur diabolise.

 

            La robe va envahir toutes ses pensées, devenir le centre d’une obsession incontrôlable. Il lui faut la revoir. La regarder encore. A peine revue, cette robe prend une place démesurée. Une longue robe rouge.

 

            A quelle femme, cette robe est-elle destinée ? A partir de ce moment, une vertigineuse emprise va guider tous ses gestes. Il ne sera plus lui-même. L’attraction de cette parure s’avère être une jouissance qui défie toutes les formes de pudeur et d’interdit imposées à l’homme.

 

            Quand il le réalisera, il sera trop tard : la robe sera devenue l’ultime piège. Aucun repos tant qu’il ne connaîtra pas l’identité de la femme accordée à cette « pure merveille » la faille rouge qui le fait défaillir… ce n’est que le début d’un amour hors norme.

 

            A-t-on jamais sondé de si près les profondeurs de l’être, les terrifiants délices de se découvrir par-delà l’apparence ? L’identité froissée toute entière dans l’étroitesse du corps…

 

            Le lecteur va blêmir, frissonner, il va être bouleversé, troublé, révulsé peut-être et peut-être enfin qui sait, sera-t-il désolé ou soulagé parvenu à la dernière page, ébranlé pour longtemps par cette robe de faille rouge…

            Quand le désir est une robe …

 

Hécate

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commentaires

H
bonjour chère Sabine<br /> j'ai lu ton commentaire qui m'intrigue, j'attends ton explication en privé par mail .<br /> Je t'embrasse avec des z'ailes
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S
Lorsque cette robe lui est apparue et qu'elle l'étourdit pour toujours, savait-il alors qu'il ne s'agissait sans doute pas d'une première rencontre , que ce bout de tissu précieux faisait sûrement déjà partie de sa chair, de son histoire, des méandres de son histoire ....<br /> Un tel engouement ne peut-être un hasard !<br /> <br /> Une robe rouge, comme une façon d'offrir son sang à la volupté et bien plus encore ...<br /> Une rencontre avec le pire de ce qui peut être ignoré en nous-même mais bien vivant, apprivoisé par le talent de l'ivresse ...<br /> <br /> C'est ainsi que je pressens, ressens ce livre de loin ....et je n'ai sûrement pas cliqué non plus par hasard sur ce billet. Je voulais, sur l'instant, commander ce livre mais j'hésite à présent (je t'en expliquerai les raisons en privé ...)<br /> <br /> Bien châle-heureuse-aimant et tout en plaisir fou de revenir ici : sabine
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L
<br /> Ce que tu écris est beau, je connais les terrifiants délices de se découvrir par delà l'apparence... Je connais bien! Un peu de fatigue en ce moment, bise de Lucie<br />
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H
<br /> <br /> LUCIE-Y...je ne m'attendais à te voir sur cette article d'un livre qui m'a transportée et que j'ai relu plusieurs fois. ...Ce que tu m'écris là m'intrigue un peu..."les terrifiants délices de<br /> se découvrir par delà l'apparence ...Qu'est-ce pour toi ,si ce n'est point trop indiscret.<br /> <br /> <br /> J'espère que ta fatigue ne va pas durer. Pour moi, je suis accablée par ce pied droit qui entrave mes pas, que le temps est long quand la guérison se fait attendre !<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse.<br /> <br /> <br />                   Hécate<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Trop d'orgie et des relents de stupre... Aprés Lisa doit aller faire l'éclipse à Marwu ! MDR !<br />
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H
<br /> <br /> La faille rouge fait défaillir ....<br /> <br /> <br />  Esméralda en portait une de robe rouge !!!!... MDR !<br /> <br /> <br />                                                                      <br /> Tu sais ce que tu veux ?????????<br /> <br /> <br />                                                                                     <br /> Il est ainsi le boudoir cramoisi ....Aïe ! Aiolos...<br /> <br /> <br />                                                                                                                               <br /> Hécate<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> <br /> c'est une erreur d'aiguillage, ne tenez pas compte de mon commentaire désolée<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> De rien :)<br /> <br /> <br /> Ici ,nombreux ceux qui me nomment "la magicienne "....<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> <br /> pouvez-vous me dire si vous versez dans les sciences occultes ou bien est-ce qu'un homonyme ?<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Je ne saisis que peu le rapport de votre question ici avec le roman qui est le thème de ma chronique ?...<br /> <br /> <br /> Hécate est le nom d'une Déité de l'Antiquité ayant quelque rapport avec la magie et la Lune .<br /> <br /> <br /> <br />
H
Plaiethore,il manquait justement ce type de commentaire tel que le vôtre.C'est bien là ,le côté captivant des échanges.Je vous imagine pestant!...En fait ,cela marque bien que Robert Alexis sait déranger,provoquer son lecteur,loin évidemment de tout ce qu'on peut attendre d'un roman qui satisfait.Je vous cite ici,un de ses propos (une première,car l'auteur fuit la médiatisation)"-La construction du récit renvoie à la déconstruction des personnages...Le sujet vous l'aurez compris est un leurre". Et aussi:"-Seul m'interesse ce que le lecteur est capable de partager".<br /> Il a perdu sur ce coup là avec vous!...C'est passionnant !<br /> J'avoue que je suis très surprise par chacun de ses romans. L'auteur possède un style bien à lui,on le retrouve à la trame des mots,mais à chaque fois il bouscule,plonge dans le futurisme ,avec "Flowerbone"( je n'ai rien pu écrire dessus,tant je fus déconcertée).Puis retourne au XVIIIè avec "Les figures" démentiellement!<br /> Son écriture depuis "La robe",s'est étoffée,si j'ose dire...<br /> Merci à vous ,cher Plaiethore d'être venu vous exprimer sur ce livre.J'avais envie de votre avis sur l'écrivain,voilà qui est fait."La robe" ne correspondait point à vos mesures!!!<br /> Je salue vos orties urticantes,et vous assure de mon amitié.<br /> votre Hécate
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P
Et honte à moi et à mes heures en furie, je ne vous ai pas encore dit mes impressions sur le port de la robe.<br /> <br /> En fait, je suis assez mitigé...<br /> <br /> J'ai adoré le style d'écriture, emprunté aux temps anciens, mais non précieux, délicieusement désuet et heureusement redonné en cet ouvrage.<br /> <br /> J'ai aimé le ton donné à la narration du personnage principal, l'idée originale et pourtant probablement éprouvée par beaucoup d'hommes et de femmes de nos jours comme de ceux d'antan.<br /> <br /> Mais, je n'ai pas aimé (si ce n'est détesté et j'en suis désolé), l'absence de transitions qui auraient dues un minimum être apportées aux "transformations" de notre ami officier, le quasi creux de développement d'une interrogation psychologique.<br /> Il me semble que l'histoire aurait gagné à s'enrichir d'approfondissements et de longueurs sur ces deux points essentiels...<br /> <br /> Du coup, l'histoire en devient pour moi comme en fuite et ce manque ne pas pas été très agréable (je vous avoue avoir même pesté en certains "non-passages".<br /> <br /> Je vous offre ici donc, un exemple de dissonances d'avis, qui je vous rassure, ne m'empêchera en rien de lire encore vos chroniques et de suivre vos conseils de lecture.<br /> <br /> Bien à vous et à vos mains Magicienne Mia.
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H
<br /> Plaiethore...me voici là,car je n'ai pas réussi à ajouter à ma réponse une autre réponse...Alors il vous faudra aller sur mes coms d' "U-BOOT"...à la suite ,car votre question qui me<br /> demande conseil me pursuit!..<br />                                              <br /> votre Hécate<br /> <br /> <br />
H
J'espère que ce livre soit à vous plaire,du moins il vous surprendra je pense Eugénie...Votre Hécate
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I
Vous savez raconter un livre. Mieux que quiconque de ma connaissance. Il m'arrive souvent d'avoir envie de rencontrer les auteurs de ces livres déchirants, magnifiques, étranges et beau. Ils sont le miroir d'Hommes d'une étonnante clairvoyance... Je crois que je le lirai, vous me donnez envie de m'y plonger... <br /> Votre Eugénie.
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H
Dans l'impatience de vos impressions,cher Plaiethore,et si cela vous inspire pour votre blog,n'hésitez pas,bien au contraire!<br /> A bientôt.<br /> votre Hécate
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P
Bonjour Hécate !<br /> <br /> Je viens de la recevoir !<br /> Ce soir, lecture...<br /> <br /> Belle journée à vous.
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H
J'espère que cette robe vous ira à la perfection!<br /> Vous me direz,n'est-ce pas?<br /> votre Hécate écarlate
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P
Hécate, je reçois ma robe dans 4 à 8 jours !<br /> <br /> :)
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H
Je crois cher Plaiethore que c'est là une décision prudente,certaines oeuvres de Robert Alexis disparaissent vite des rayons et, comme ce ne sont point les médias qui s'attardent sur elles en proportion de la rareté et de la qualité ...vous comprendrez ce que je veux dire.<br /> Merci encore de ce temps dérobé et d'en déposer ici une parcelle ...<br /> votre Hécate
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P
Bonjour ma Chère Hécate !<br /> <br /> Je passe juste vous dire que je n'ai pu me mouvoir faute de temps fada et accablé par la chaleur du cagnard jusqu'à la lointaine librairie très centrale, seule susceptible (il est fort possible) dans cette ville inculturée que j'habite, de me fournir les ouvrages de Robert Alexis.<br /> <br /> Je vais donc directement les commander, aujourd'hui même sur le net...
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H
Jack,je suis navrée de vos ennuis d'ordinateur,bien sûr je ne puis qu'attendre un moment ,"une heure plus favorable"(Hölderlin) afin de converser avec vous.<br /> Je vous laisse le loisir d'en décider,et ce sera vraiment avec un suave plaisir.<br /> Bien amicalement,votre Hécate
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L
Vous me voyez confuse et navrée de ne pas vous avoir répondu lorsque vous êtes venue m'adresser la parole (ou plutôt l'écrit, en l'occurrence ^^') l'autre soir. Il se trouve que l'ouverture de ma session a provoqué un bug général de mon ordinateur qui commence à prendre de l'âge, et l'accuse difficilement.<br /> <br /> Je viens donc ici vous présenter mes plus plates excuses, en espérant que vous ne m'en voudrez pas trop et que l'occasion d'une conversation se représentera bientôt.<br /> <br /> Bien à vous,<br /> Jack.
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H
Cher Plaiethore retrouver le déferlement de votre verve sur ce roman qui ouvrit en mon âme tant de frémissements me bouleverse ,et vous avez cette ferveur hallucinante qui arrache de l'être tant de vibrations qu'il me semblait que cet auteur serait à la hauteur de vos écorchures, et que pareilles à des orties les mots qui hérissent ces pages vous seraient de nouvelles frictions de chair et de purulences revigorantes...<br /> Je ne sais que demeurer sous l'éblouissement de votre passage ici !...et ne rêvant que de garder votre estime.<br /> Votre Hécate
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P
Je ne suis pas étonné Hécate chère que vous m'ayez tendu ce fil là, celui qui coud cette robe, cette robe dont j'entends très nettement les froufrous d'une âme qui se déchire aux clôtures barbelées de l'introspection douloureuse...<br /> <br /> Vos mots qui parlent de cet ouvrage se posent comme fins rapaces sur mes poumons ; et vous le savez mes poumons produisent des épluchures quand le boulversement m'envahit.<br /> <br /> Alors oui, j'ai envie de peloter la transgression, j'ai besoin de me sentir transi de fièvre, j'aime à me liquéfier les entrailles, je veux avoir le coeur aux commissures des lèvres, j'ai l'inclinaison à pénétrer ma langue dans le mystère qui ébouillante mes sensations et par dessus tout j'adore me noyer dans des profondeurs qui deviennent alors les miennes.<br /> <br /> Alors oui, j'achèterai ce livre, je m'offrirai cet auteur.<br /> Alors oui, je vous donne le merci et vais me vautrer à présent sous la véranda.<br /> <br /> P.S. Je vois que Margritis et Fraülein Jack ont ouvert les tentures pourpres de la Magicienne... De bien belles et écarlates plumes qui ajoutent de précieux ingrédients à vos potions.
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H
Vraiment voilà que vous m'enchantez chère Jack!..J'espère ne pas vous décevoir,et je ne sais si mon style est peu confondable, car la confusion peut arriver,et c'est arrivé!...Il faut me connaître,et surtout être sur le bon fil.....A bientôt alors le plaisir de nous revoir.<br /> Bien amicalement.Hékate
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L
Je ne doute pas une seconde de n'en pas regretter la lecture... Il faut dire que votre univers littéraire répond en grande partie à mes exigences en la matière... Du souffre, des parfums capiteux, de la pourriture et du sang... ^^<br /> Il serait de toute façon bien difficile de se laisser abuser par un simulacre d'Hékate; l'original, pour le peu que j'en connais, me semble pour le moins inimitable. ^^<br /> Bien à vous,<br /> Jack.
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H
Vous ne sauriez regretter la lecture de ce roman, c'est là mon intime conviction,et je suis heureuse de vous voir si promptement sur le fild'archal à mon invitation Jack Fraülein Jack( si je n'écorche pas là votre nom!).Merci à vous.<br /> Bien amicalement .HéKate
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L
Transgressif, en effet. Et sulfureux, sans aucun doute. Mon intérêt est éveillé ^^. Merci pour cette recommandation, j'en prends bonne note et tâcherai de me procurer ce livre dès que possible ^^.
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H
A cette saison,Dane passer un moment sur "La véranda" ne devrait pas être désagréable...S'égarer dans les rêveries n'est-ce point vivre autrement ?<br /> A bientôt
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D
Je ne porterai pas "la robe" tant désirée... je passerai du temps sur "la Véranda"....<br /> Bien à toi Hécate
Répondre
D
Je ne porterai pas "la robe" tant désirée... je passerai du temps sur "la Véranda"....<br /> Bien à toi Hécate
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H
Quelle promptitude!...J'attends donc,avec une impatience curieuse à mon tour , de connaître ton avis de lectrice.<br /> Merci pour ce souhait de Premier Mai ;également pour toi,Dane.<br /> Amicalement.Hécate
Répondre
D
Je ne vais pas aller plus loin dans ma lecture de ton article, je vais aller emprunter ce livre, je le dirai et je t'en dirai plus....;-)<br /> <br /> Beau premier mai à toi Hécate
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H
Merci Géraldine de cette visite, cette "Robe", quand vous l'aurez, vous ne pourrez plus la quitter....du moins, pas avant la dernière page!<br /> Cordialement<br /> Hécate
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G
Cela semble bien attirant tout cela ! Quand ma PAL aura retrouver une hauteur raisonnable, je me pencherai le cas de cet auteur.<br /> Livresquement !!!!!!<br /> <br /> Géraldine
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H
Cher Edwood tant d'éloges et de visites me laissent ébahie...L'aventure sur la toile est étonnante...Si Robert Alexis venait sur mon Fil d'Archal étant donné l'extrême discrétion dont il s'entoure ,je ne pense pas qu'il laisserait une trace de son passage .<br /> C'est une belle pensée que celle-là de votre part, encore merci à vous .<br /> Hécate
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E
Les figures, La Véranda et maintenant La Robe. Trois lectures passionnantes que vous nous offrez de ces oeuvres ayant le charme d'antan. Je pense que Robert Alexis serait fier de vous lire, si ce n'est déjà fait.
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H
Merci Isa de ton passage et de ton message; oui il faut lire " les figures" c'est un roman extrême! Tout à fait comme son auteur à ce qu'il semble...Très heureuse que mon billet sur "La robe" te plaise, j'ai tellement hésité à l'écrire, c'est encourageant pour moi.<br /> A une prochaine fois peut-être.<br /> Amicalement.<br /> Hécate
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I
Ce roman troublant a été une vraie bonne surprise pour moi. J'ai maintenant très envie de me lancer dans la lecture des Figures.<br /> Bravo pour ce billet.
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L
Ben euh .. oui. Une telle réponse de ta part est étonnante ... je ne me vois pas publier un billet sur un livre que je n'ai pas lu. Passons ...<br /> <br /> Mes propos étaient peut-être un peu lapidaires, mais je ne voulais pas non plus dévoiler l'histoire à ceux qui liraient peut-être tes commentaires.<br /> Je m'explique ... (puisqu'il le faut)<br /> <br /> La vue de cette robe va être l'accélérateur d'une remise en question pour le personnage principal. Se déguiser et éprouver un tel plaisir lorsqu'il se voit montre bien que ce qu'il pensait être est à jamais ébranlé. <br /> La robe est en quelque sorte l'objet qui apporte le coup de grâce (même si la fin est sauve ... tout se remet en place. Le vieux n'est qu'un fou pervers et le héros retourne à une vie plus dans les normes. Mais le trouble demeure.)<br /> La robe est plus qu'une robe dans le sens où elle symbolise le dernier pas vers l'interdit que le personnage dépasse. <br /> <br /> Est-ce plus clair ?
Répondre
H
<br /> Pardonne-moi  chère Leiloona je ne tenais qu'à m'assurer que je ne me trompais pas.Cela me fait plaisir de connaître mieux ton ressenti à cette lecture que nous avons maintenanten commun.<br /> La robe est en effet l'objet révélateur.T'es-tu demandée si le coup de grâce pour reprendre tes mots ne pourrait pas être dans l'impossibilité d'assumer ce que l'on découvre de soi ?<br /> Le fou pervers ne cache -t-il pas  sous cette apparence un caractère qui serait tout au plus un des moyens de parvenir à lui-même ?<br />  Ce roman est à réfléchir...passé le premier élan de la découverte.Je l'ai lu plusieurs fois .<br /> Tu es libre de ne pas partager mon point de vue , c'est du reste ce qui est passionnant quand un échange d'avis s'instaure autour d'un livre.Tu dis vrai: le trouble demeure.<br /> Merci à toi encore.A une prochaine fois j'espère.<br />                                                                  <br /> Bien cordialement<br />                                                                                                 <br /> Hécate<br /> <br /> <br />
C
magnanime je suis.......Rires!!!!
Répondre
H
<br /> Vraiment tant de magnanimité me touche...Merci.<br />                                   <br /> Hécate<br /> <br /> <br />
L
Tu as bien su décrire dans quels tourments ce livre nous plonge. <br /> Effectivement cette robe va se révéler être pour notre héros bien plus qu'une robe ...
Répondre
H
<br /> Leiloona à lire tes mots de ce matin je m 'interroge : as-tu lu "La robe" ?<br />                                             <br /> Hécate<br /> <br /> <br />
H
Navrée Callophrys d'avoir écorché votre joli nom.<br /> Vous voulez- bien me pardonner?<br /> Hécate
Répondre
H
fortifions la fonte dont nous sommes dépendant...tous et toutes.<br /> "Déchaîner toute l'ardeur passionnée de l'esprit, vaincre toutes les résistances et abattre tous les obstacles sur la route de notre grande folie".( Cioran)<br /> Au plaisir de vous lire.<br /> Hécate
Répondre
H
Ne fondez-pas trop vite...La vie a encore tant à nous dire, tant de lectures à partager nous attendent ,patientez Je vous en prie...<br /> Hécate
Répondre
G
C'est la potion préférée de mon crâne, particulièrement adaptée à la fonte des os.
Répondre
H
Ravie ...c'est cela la magie des mots!<br /> Hécate
Répondre
G
Râââââââhhh!!!!<br /> Je suis un crâne ensorcelée!
Répondre
G
Vous écrivez si merveilleusement bien, Sorcière, qu'il me sera impossible de résister aux ouvrages que vous citez, lors de mon prochain passage dans une librairie. Je ne pourrai même pas les voler, car j'ai trop de respect pour les éditeurs mythiques (comme Corti) qui ont eu le discernement de les publier.
Répondre
H
<br /> <br /> Ravie de vous avoir induite à la tentation chère Gertrude, vous ne sauriez mieux me combler de plaisir extrème qu'en courant vous acheter cette irrésistible "Robe", le diabolique auteur semble<br /> l'avoir cousue pour des créatures de notre genre...Et ,croyez  bien que je saurais vous déconseiller toute profanation de vol ! L'auteur revendique "le prix à payer" pour l'accès à certaines<br /> choses..."Les figures" vous instruiront si vous tentez l'expérience après avoir passée larobeoù inversement selon comme les événements se font...<br /> Comme c'est étrange, liriez-vous dans mes pensées?...j'allais vous inviter à lire Robert Alexis ,j'y songeais en pensant à vous...<br /> Merci des compliments que vous me faites sur mon écriture, que voulez -vous quand un livre vous possède les mots coulent d'eux-mêmes...La passion:tout est là!!!<br />                                    <br /> Votre Hécate<br /> <br /> <br /> <br />
C
tu m'intrigues.....cette robe me fait penser à la tunique de Nessus...????
Répondre
H
<br /> Chère Callophrydis il faut l'essayer cette"Robe" ...Vous m'en direz vos impressions...Je les espère pour bientôt car à ce prix ce n'est pas une folie!!!<br />  Charmée de vous revoir aujourd'hui sur le fil d'archal...<br /> A bientôt<br /> Hécate<br /> <br /> <br />

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