La séduction
Elle a des paupières d'oiseaux
Comme des rideaux sur ses secrets
Elle joue de ses précieux oripeaux
Elle invente pour sa beauté, un ballet.
Elle passe ne sachant qui la regarde
Soucieuse du jour sur son visage,
Des yeux qui la guettent ou s'attardent
Dans la rue qui est son paysage.
Elle erre, peut-être femme, peut-être différente,
Voilée d'ombre ou déshabillée de lumière,
Mains comme des serres d'oiseaux de volière
Ame encagée comme un sommeil qui s'absente.
Soleil, pour aveugler toutes les lampes
Lune, pour satisfaire les plus obscurs désirs,
Elle joue avec tous les fantasmes, tous les délires
Chatoyante et sucrée comme la grappe de la hampe.
Bouche qui absorbe la moiteur de la nuit
Bras qui enlacent comme on soupire
Cherchant la douce mort d'amour à vivre,
Séduction éternelle, chère tentation qui s'enfuit...
Hécate.