TRAINS EN VOYAGE
J’ai souvent l’âme qui vagabonde
Quand les trains partent en voyage
Sous les ciels tachés par les nuages
En quête de lointains et de lumière blonde.
Voyages où tout se perd comme dans un rêve,
Comme un glissement dans un vaste sommeil,
Avec des haltes qui ressemblent à des réveils
Pour mieux plonger dans une fuite sans trêve...
Trêves, ces folles arrivées dans les gares
Cirque d’un soir avec tous les clowns de la nuit,
Tous les pas perdus qui se sont fuis,
Sous cette lumière qui danse en paillettes rares...
Nocturne fête où tout se casse, où rien ne passe,
Sinon les trains, les grands trains d’oubli,
Mais pas la peur, ni l’espoir qui escorte la vie
Avec tous ces destins inachevés qui se lassent.
Et cette solitude qui n’a plus ni toit, ni bagages,
Qui écoute le bruissement du sang dans ses veines
Et ne sait plus que faire de toutes ses peines,
Sinon les suivre, de voyage en voyage.
Hécate.