Des ardeurs comme le camélia rouge
Piqué à l’oreille safran du tzigane,
Voilà ce que t’offrirait une fête profane
Dans la couleur des robes qui bougent !
Il faudrait aussi des heures arrachées aux nuits
Saignées à blanc comme des murs chaulés,
De la musique tous pétales éclatés
Aux doigts écartelés que le regard suit...
Des ivresses triomphantes jaillies des bouches
Et déversées dans le cristal brisé des voix
A ne plus savoir séparer la douleur de la joie
En ces nuits où l’archet seul, sur le violon, se couche...
Hécate