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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 17:56

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout dort paisiblement, sauf l'amour.

de

Claude Pujade-Renaud

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          " Nourri notamment des journaux et de la correspondance de Kierkegaard, ce roman à plusieurs voix explore les dimensions tout à la fois poétiques et tragiques d'un penseur qui ne se voulait pas philosophe et chérissait les arbres, les chevaux et Mozart. Un personnage énigmatique qui tour à tour se révèle et se dérobe à travers ce tissage entre l'existence et l'œuvre."

 

          Il y a des années de cela ,j'avais lu Le Traité du Désespoir, cette maladie mortelle dont il écrivait que de ne l'avoir jamais ressenti, c'est le désespoir même.

Dernier né d'un second lit, Kierkegaard a grandi auprès d'un vieillard au piétisme farouche et despotique.

          "Il faut avoir vécu pour proprement ressentir le besoin de christianisme. L'impose-t-on trop tôt à quelqu'un, on le rend littéralement fou ..." écrit-il dans son journal en 1848.

 

          Révoltée, déchirée, ainsi fût la vie de Søren Kierkegaard et ce livre romancé avec  grâce, délicatesse dont on tourne les pages comme celles des jours de la vie même m'a beaucoup touchée. Les chapitres sont courts et à voix alternées, il y a celle  de Régine Olsen (qui a été la fiancée de Søren, elle avait 19 ans, c'était son premier amour et n'a jamais compris pourquoi il rompit ces fiançailles), celle de son époux Frederik Schlegel et aussi celles des parentés de Kierkegaard.

          " Quatorze ans plus tard je ne suis pas assurée d'avoir compris. Alors qu'il me rendait tellement vivante, avide, et d'une certaine façon plus intelligente, plus réceptive, aux livres, comme à la musique. Comment ai-je pu être assez stupide pour ne rien pressentir? Mais il était tellement malin !...Une maîtrise diabolique !Dans laquelle je me serais laissée piégée? Pourtant je suis certaine qu'il n'a pas cherché à me tromper. Qu'il m'a véritablement aimée...Bien sûr, j'avais parfois perçu chez lui l'affleurement de la mélancolie. Dans mon orgueil et ma naïveté d'amoureuse novice, j'étais convaincue de pouvoir l'en guérir !

 

          Dans cette année de nos fiançailles, je n'avais pas eu le sentiment qu'il était torturé. Lui si drôle, si pétillant ! Espiègle comme un gamin. Ensemble nous avons tant ri :cette profusion de plaisanteries, de mots d'esprit. Il savait faire du langage un jeu merveilleux, une fantaisie scintillante. Avec lui je découvrais les résonnances multiples d'un poème, ou d'un simple terme...Oui c'est vrai, une risée de détresse ,parfois dans ses yeux d'un bleu intense, si beaux..."

 

          En 1855, aux Antilles danoises dont son époux est le gouverneur, Régine apprend la mort de Søren Kierkegaard dans le supplément du journal Berlingske Tidende. Søren n'avait que quarante deux ans , l'annonce est signée de son frère aîné.

 

          Commence alors une remontée dans le passé, dans des instants de lecture grappillée dans l'œuvre de Kierkegaard... Malgré une union heureuse avec Frederick Schlegel, son ancien précepteur épousé en 1847, au grand dépit de Kierkegaard qui a essayé de feindre le plus possible cynisme et détachement, afin d'éviter à cette fiancée délaissée de trop souffrir, Régine cherche à comprendre celui qu'elle ne peut tout à fait oublier.

 

          Le 1er janvier 1856, le bateau apporte un courrier du pasteur Peter Kierkegaard. Il s'agit du testament de Søren Kierkegaard :

 

"Ma volonté est évidemment que ma fiancée d'antan , Madame Régine Schlegel, hérite inconditionnellement de tout le peu que je laisse derrière moi...Je souhaite ici exprimer que je fus et demeure aussi obligé par les fiançailles que par un mariage, et c'est pourquoi mon héritage lui revient exactement comme si nous avions été mariés."

 

          Kierkegaard avait fait confectionner une toute petite armoire en 1844-1845, d'une taille inusité, fermée à clef, la clef dans une enveloppe close par un sceau noir : A ouvrir après ma mort.  A l'intérieur, le testament, des doubles d'œuvres publiées sous des pseudonymes, un exemplaire pour lui-même, l'autre dédicacé à son ancienne fiancée, des lettres de Régine Olsen, les deux anneaux de fiançailles et un étui brodé d'une loupe.

 

" Elle a choisi le cri, j'ai choisi la douleur."

(Kierkegaard)

 

           " Je me souviens que tu me lisais Ovide, ces passages des Métamorphoses où les jeunes filles deviennent des arbres , des oiseaux ou des rivières. Une façon de me dire : je ne peux pas t'aimer dans la réalité...A dix-huit ans , comment aurais-je pu comprendre ? Et même à cinquante sept ans je ne suis pas certaine d'en être capable ."

          Le leitmotiv douloureux du Journal de Kierkegaard : " Ce qui m'a fait défaut, c'est la bête , qui m'a fait défaut, c'est la bête, qui, elle aussi fait partie de l'humaine destinée...Mais donnez-moi donc un corps ! " Le poids des secrets, des fautes du père, la malédiction qui semble marquer les Kierkegaard...Tout interroge. Kierkegaard est malade à mort. L'épine dans la chair... Dans la douleur qui mine son corps, Vieux avant l'âge dans son âme, mais pas seulement ... A l'hôpital, c'est avec tendresse qu'il a parlé avec une douce ironie de sa petite gouvernante, Régine qu'il voyait devenir cela après leur rupture. Il a répété qu'une épine dans sa chair l'empêchait de se marier...

 

          Lors de la traversée qui ramène Régine et son époux à Copenhague, sur la passerelle, elle ouvre un des livres de Kierkegaard inspiré d'un poète , Jens Baggesen, lu à haute voix durant leurs fiançailles : Agnès de Holmegarde.

Andersen avait écrit aussi sur ce même thème.

 

          "Solitaire la jeune Agnès se promène sur le rivage, elle aime regarder les vagues, écouter leur rumeur. Comme moi en ce moment. Un triton émerge à demi de l'onde, la contemple, en devient amoureux : l'entraînera-il dans son univers de remous et courants marins ?

Agnès et le triton, Régine et Søren ?

          Il n'a pas voulu m'emmener dans les eaux profondes, périlleuses où il respirait, pensait, se voulait à l'écriture... Il y a cette lettre adressée au début de leurs fiançailles :

          La vie véritable ne résidait pas dans le monde réel mais dans les profondeurs de l'âme, à ses yeux profondément océaniques. Il avait même ajouté un dessin, au trait acéré. Ce dessin représentait une chambre sous-marine. A l'intérieur le mugissement des flots n'était plus qu'un lointain murmure et c'est là ,blottis à l'écart des humains , que nous étions supposés vivre ensemble, dans ce monde magique et préservé...Ces évocations charmaient la naïve romantique que j'étais.

Søren le triton - le monstre ? - a préféré se séparer de Régine-Agnès.

Poursuivant ma lecture, je vois qu'il raconte l'histoire à sa façon qui n'est ni celle de Bergesen ni celle d' Andersen. Le triton emporte la jeune fille au sein des profondeurs océanes, profondeurs démoniaques...

 

          Démoniaques ? Que veut-il dire ? ce tumulte au fond de nous, ces tourbillons dont nous ne serions ni conscients ni maîtres, la houle toute-puissante de nos pulsions ?

          Agnès n'a pas peur, elle fait confiance à cet être inquiétant, elle l'aime, s'abandonne. Tant d'innocence désarme le "monstre" : il renonce à séduire Agnès, la ramène sur le rivage.

          Puis désespéré, plonge dans le bouillonnement des flots, et "le désespoir du triton se démonte encore davantage ".

 

          Søren rompit avec moi, me laissant sur une terre paisible, familière, craignant que je ne découvre ce qui en lui tressautait, mugissait, menaçait de tout ravager ?

 

...Mais Régine n'avait pas lu alors toute l'histoire trop troublée pour s'y aventurer en entier !.......

          Le titre du roman est une phrase de Kierkegaard.

 

Editions Actes Sud mars 2016.

Hécate

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commentaires

E
J'ai lu ce livre comme un roman avec le plaisir de savoir qu'il n'en était pas un... Remarquable!
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H
Merci chère Edmée....<br /> Bonne soirée.
N
elle ne l'a jamais oublié...dur a vivre pour chacun...pourquoi ? tout ne s'explique pas toujours<br /> <br /> bibises ☺☺
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H
Non ,trop dur d'oublier ma petite Nays...et comme tu le dis , tout n'est pas explicable <br /> Merci d'être venue.<br /> Bises
A
Passera-t-il,ne passera-t-il pas ce com???Depuis le temps que j'essaie en vain!<br /> Kierkegaard,un de mes philosophes préférés;merci pour ce partage et pour ta magnifique façon de nous donner envie de lire ce livre!<br /> je t'embrasse fort
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H
Bonjour ma chère APSARA !....Enfin te voici ici ,merci de ta patience...c'est un plaisir que de partager l'attrait pour ce précurseur de l'existentialisme. <br /> Je t'embrasse fort.
B
J'ai vraiment très très envie de lire ce livre. Il n'est pas encore arrivé à la bibliothèque, quel dommage.
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H
Ce livre est sorti en mars 2016...Tout dépend du choix des bibliothécaires...des demandes...Toutefois c'est un livre qu'on ne peut regretter d'acheter. <br /> Merci de cette visite. Bon dimanche.
P
LA FOTOTO de le chignon vert de la belle, m'intrigue?mais il a du charme...
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M
Bonjour Hécate,<br /> <br /> Quel drôle de "coco" que Kierkegard. Pauvre fiancée abandonnée, sans explications. Sans doute avait-il senti qu'il la rendrait malheureuse? <br /> je ne me souviens pas avoir lu en tier un de ses livres...<br /> Tout comme chevrette, j'aime beaucoup la couverture de ce livre<br /> Bises
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C
bonjour, je ne sais pas si je te l'ai dit, j'aime beaucoup l'illustration.<br /> as-tu lu les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus ?? le couple aussi mis à l'honneur<br /> bisous
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H
Chevrette ,l'illustration est belle , elle est de Catrin Welz-Stein....cette envolée d'oiseaux dans la chevelure paysage, c'est très évocateur. Non ,je n'ai pas lu "les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus"...on m'a cité quelquefois ce titre....<br /> Belle journée à toi. Le printemps ressemble à l'été en ce moment !<br /> Bises
P
A CHEVRETTE / LES FEMMES VIENENT D'AILLEURS....
P
çte filosoff m'inquiète, il est fou je crois, mais tu diras tous les filisoffs sont un peu fou, à commencer par le grand DESCARTËS. : JE PENSE DONC JE SUIS? ALORS QUE SARTRE DISAIT :: on est donc on pense, vaste problème...Que faire ?<br /> https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/736x/b1/45/4b/b1454ba99eb326480bf8cda6d6e9c3d5.jpg
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H
Ah! Guy....les tourments l'ont fait bien souffrir,mais il a gardé toute sa lucidité d'où cet écrit sur le désespoir. Kierkegaard a posé le premier ce questionnement existentialiste...Il y a des philosophe qui sont si sages qu'ils en sont agaçants ! ....:) <br /> Tout est nuances et plaisir d'exposer des idées,des pensées. <br /> Bises
P
Bonjour Hecate,<br /> Je ne connais pas, je découvre grâce à toi. Je t'ai volée l'image du livre. Quand un livre m'interpelle je le classe dans un dossier où je saurai le retrouver avant de me rendre à la librairie. Je viens de lire deux livres de Hermann Hess que j'ai bien aimé " Narcisse et Goldmund " et le " Le Loup des steppes ". Actuellement dans un tout autre genre je lis " Dieu, les affaires et nous " de Jean d'Ormesson.<br /> Depuis ce début d'année, je passe de moins en moins sur les blogs, fatigue, lassitude, je ne sais trop !<br /> Très bonne journée à toi.<br /> Amicalement.<br /> Prima
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H
Chère Primavera...J'aime et j'ai beaucoup lu Hermann Hesse....J'avais longtemps hésité pour "Le loup des steppes",mais celui sur lequel je bute un peu est "Le jeu des perles de verre".<br /> Grand plaisir de te revoir ici....Merci à toi. Amitiés.
P
Et moi qui voyait en Kirkegaard un maître de la sinistrose. Voilà un récit qui rend sympathique ce grand philosophe. <br /> Bien amicalement,
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H
Jean-Michel....merci de votre regard sur Kierkegaard. Bonne semaine à vous.
A
excellent premier mai à toi et bisous/***********
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H
Amandine ,merci...je réponds en retard . Bises
C
"lue" et non "lu", pardon !
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C
Bonjour chère Hécate, je ne t'avais pas lu car j'étais en pause depuis 15 jours.<br /> Mais me revoilà sur la blogosphère.<br /> Ce livre est le récit apparemment, de vies très tourmentées, comme il y en eut de tous temps.<br /> Mais je pense que ces personnes pouvaient avoir ces sentiments car elles n'étaient pas en survie comme beaucoup d'autres. <br /> Je commencerais bien ce livre avec plaisir mais arriverais-je au bout ? je ne sais.<br /> Prends soin de ta santé, passe un bon week-end et à bientôt.<br /> Je t'envoie un brin de muguet virtuel pour qu'il t'apporte beaucoup de chance et de bonheur.
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H
Bonjour CLARA, contente de te revoir ; oui la vie du précurseur de l'existentialisme , Kierkegaard a été tourmentée, douloureuse ,entrecoupée d'instants de joie, musique, nature, animaux...Il luttait aussi non seulement moralement mais physiquement, sa mort précoce en est la preuve...<br /> Merci pour le brin de muguet virtuel. Je t'embrasse.
S
Le "t" du "peut" est parti je ne sais où .......? <br /> Peut-être s'est-il noyé dans une larme ......................?
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H
Chère Sabine tu sembles avoir bien senti toute l'ambivalence des relations de Régine et de Soren...Ils ont eu des instants de bonheur très forts, si forts que Soren a eu peur que cela ne soit possible dans la durée. Dans son oeuvre on sent sa méfiance de la féminité, tant il a grandi dans l'austérité. Son père ,à la place de l'emmener se promener à l'extérieur ,le prenait par la main et ainsi ils marchaient dans la maison , le père disant à son fils d'imaginer ici une allée,un arbre etc...Sans doute cela a contribué à développer une précocité d'imaginaire, mais à quel prix !...Kierkegaard avant de la connaître,de l'aimer avait vécu un court passage de jeune homme épris des plaisirs d'un esthète,et probablement entraîné dans des mauvais lieux...Hanté de péché ,hanté de pureté...<br /> Soren Kierkegaard est inoubliable.....................<br /> L'émotion est là ,furtive, cachée sous l'apparence du dédain ,du cynisme...Et cette fidélité incroyable est si touchante !!!<br /> Merci à toi...Et bon dimanche de 1er mai. Je t'embrasse...
S
"Il faut avoir vécu pour proprement ressentir le besoin de christianisme ..".L' imposer trop tôt peu rendre fou, je confirme, fou de révolte et d'incompréhension !<br /> <br /> De même prétendre ne jamais avoir été désespéré est le désespoir même, et j'ajouterais "le néant de l'âme" !<br /> <br /> Soren n'est pas un monstre et il n'a jamais cherché à tromper Régine ...<br /> Que d'heures et d'instants grandioses entre eux, grandioses par la magie d'une pureté splendide....Je les imagine tous deux écoutant du Mozart au pied d'un arbre, une mésange venant pleurer sur leur épaule !<br /> Peut-être (et même sûrement) Soren était-il atteint d'un excès de romantisme et de la peur, intense, viscérale, de voir abîmer son amour, sa femme-fleur, sa femme-rivière .................<br /> ("L'épine dans sa chair" était bien cela, et puis cette malédiction qui le poursuivait ............)<br /> <br /> Quelle émotion, j'en ai eu le coeur tremblant, à travers tes mots si sublimement écorchés, à l'image de ce livre, de prendre la clef dans l'enveloppe, puis d'ouvrir cette petite armoire pour y découvrir, à l'intérieur, les morceaux d'une histoire aux reflets d'un coeur brisé .............Même disloqué, et surtout disloqué, il ruissellera à jamais de beauté et de nostalgie !<br /> <br /> "Elle a choisi le cri, j'ai choisi la douleur"............Il a toujours ruisselé en silence !<br /> <br /> Je repars, la tête à l'envers, le poignant de ce récit est tel ................................!<br /> <br /> Châle-heureuse-aimant vôtre mes z'ailés z'adorés : sabine
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P
MAINTENANT LES ANTILLES NEERLANDAISES... il parait qu'ils font du bon rhum de la jamaiique....un coup de rhum, un coup de plumes, un coup de bec (à la québéquoise) et je t'écris qq madrigal parfumé<br /> guy
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P
KIRKEGAARD A D'ABORD UN NOM IMPRONONçABLE<br /> ensuite ça me rappelle la classe de philo, tu sais l'époque où les garçons ne pensent qu'aux filles, puis l'époque de mon premier ramour, alors, je l'avais oublié, mais toi es restée l'adolescente désespérée, en recherche d'un véritable blamour ! et moi le vieux romancier sans chat ni pipe, sur un clavier blanc... Si tu savais comme j'ai du insister pour avoir un blanc ? ils voulaient me coller d'office un noir, qui est d'un triste à mourir, enfin ! Et puis le blanc est la couleur de la vie sauf en Chine.... Qt à un clavier rouge couleur de l'amour, je ne désespère pas D4EN TROUVER, veux-tu me le D2NICHER s'il te plaît, ""ma chérie"" ?<br /> GUY
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H
Cher Guy, j'avoue que Kierkegaard ce n'est pas un nom facile pour nous qui ne sommes pas danois...Mais ,Soren ,c'est un joli prénom...Je n'ai pas fait de classe de philo, j'aurais aimé je crois...bien ! Mais le Destin en décidé autrement. J'ai lu à ma façon...comme j'en avais envie ,et voilà....des livres sérieux,d'autres moins, plus fantastiques,ou plus romantiques selon les jours ,les heures... Je cherchais à comprendre tant et tant de choses....<br /> Bises
C
Hécate, j'ai l'impression qu'à part le Figaro, la presse n'a pas rendu compte de ce roman. De même pour Otage de marque d'Antoine Billot, paru chez Gallimard, évoqué seulement dans Libé, qui traite de la captivité de Léon Blum au Falkenhof, dépendance de Buchenwald, et de l'histoire d'amour avec celle qui deviendra sa troisième femme, Jeanne Reichenbach. Jean Lacouture avait raconté cela avec son talent de biographe dans son Léon Blum paru au Seuil. Les critiques seraient-ils rétifs à la romance historique intelligente et bien écrite ?
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H
Christian....il y avait longtemps que vous n'étiez passé chez moi ! Je ne lis pas toute la presse ,mais, certes , beaucoup de journaux parlent des mêmes livres au détriment d'autres plus originaux, plus intéressants parce que n'abordant pas les mêmes sujets ou thèmes.<br /> Kierkegaard m'intéressait pour avoir lu ses textes (pas tous) et retrouver l'homme qu'il fût après que le temps passé puisse donner un autre regard sur l'oeuvre et sa vie m'impatientais...Et j'ai apprécié !<br /> Pas lu l'ouvrage que vous me citez...Oui ,je crois que les critiques ne sont guère pour la biographie romancée, ce que je déplore,car, lorsque cela est bien fait ,c'est fort instructif et agréable.<br /> Amicalement votre.
E
Qui ne se pose pas des questions sur l'existence, tous je pense, nous passons par ce questionnement. Un livre qui au début de ton récit me donnait envie , puis au fil des mots, je n'en n'éprouve pas cet engouement que l'on a parfois. Possible que je sois pas accrochée par le fait qu'il y est un monstre qui ait eu envie d'emmener Agnès dans les profondeurs...<br /> <br /> Pourtant il ne le fait pas..Je devrais me dire que c'est pas ce montre qui oit me désarmer..Mais comment t'expliquer ça..On est tous confronté tôt ou tard à des démons, alors si dans un livre je les retrouve, j'ai plus envie de fuir que de m'accrocher.<br /> <br /> En tous les cas cet ouvrage est aussi chez ACTES SUD, je suis en train d'en lire un de cette édition, ce livre me transporte dans deux mondes différents, l'un qui se passe dans les sombres années de la dernière guerre mondiale, et la génération d'après, la nôtre en quelques sortes qui voient resurgir le passé...C'est une Suédoise qui l'a écrit et le titre est l('enfant allemand....<br /> <br /> Il plane sur mon livre un passé douloureux qui va péter à la figure de ceux d'après, une médaille nazie vient d'être découverte dans les plis d'une brassière de bébé, elle est tachée de sang (la brassière)...<br /> Pourquoi que je t'en parle parce que j'ai certainement envie que tu lises cet ouvrage et que je vois ce que tu en dirais sur ton blog...L'auteur se prénomme : CAMILLA LÄCKBERG...A toi de voir.....<br /> <br /> J'étais absente et c'est la raison pour laquelle je suis en retard, et aussi parce que je n'ai pas reçu ta news letters.<br /> <br /> Bisous et beau mercredi<br /> <br /> EvaJoe
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G
Que c'est compliquée cette histoire Hécate
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H
Bonjour Gérard.....la vie n'est pas simple et pour Kierkegaard elle l'était encore moins ! Amicalement.
A
bisous ici
Répondre
H
Bises Amandine . Bonne journée.
A
Moi aussi amie Hécate, je suis très absente car je ne peux pratiquement plus lier en attendant des opérations en Juin. je peux te dire que, alors je vais me rattraper. Je ne t'oublie pas et je te fais d'amicales bises.
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H
Chère ARIAGA ...ah!...je compatis...et espère que tout ira bien après cette opération. Je suis aussi de plus en plus gênée avec la vue....mais tant que je peux encore lire...Bon courage et amicales pensées.
E
Oh ! quelle vie compliquée il a eu de par sa famille de naissance, ce qu'il en a récolté c'est un handicap pour une vie amoureuse. C'est déchirant de vivre ainsi. Quelles souffrances aussi. Merci pour la découverte encore une fois. Passe une bonne fin de week end.
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H
Elisabeth ,oui....très tourmenté la vie de Kierkegaard, il croit que la faute familiale pèsera toujours sur lui ,sur sa famille...Des secrets tus...mais qui hantent...surtout à cette époque si rigoriste....Beaucoup de décès autour des siens... Son attention à la musique était grande.Dans le "Don Juan "de Mozart , il retrouvait avec la mort du Commandeur , celle de son père. Un soir ,bouleversé il a quitté le théâtre...La sensualité de cet opéra le perturbait...<br /> D'autre part ,il souffrait physiquement de douleurs dorsales...Il aimait tant marcher ,écouter les oiseaux...<br /> Merci d'être venue me lire . Bon dimanche.
A
de riennnnnnnnnn
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H
....Amandine....si ,si...cela m'a fait plaisir .Bises
A
SUPERBE
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H
Amandine merci à toi !....Bises
C
re-moi, je vois que tu m'as retrouvée sur l'autre plateforme, j'ai quitté Orange car ils avaient fermé leurs blogs, puis overblog car je ne voulais pas payer et c'est la même chose sur ekla, il faut payer pour ne pas avoir de pub<br /> bisous
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C
beaucoup d'images dans ces phrases<br /> bisous
Répondre
H
Oui Chevrette ,je t'ai retrouvée ,tu avais laissé un lien, mais si je clic ici sur ton nom ,je ne peux pas joindre ton blog ,c'est bizarre....C'est vrai la pub envahi tous les blogs. J'ai installé Adblock Plus (gratuit) pour les éviter. Bises
C
bonjour, le titre résume bien le livre, souvent un choix difficile ce titre qui va inviter ou non le lecteur à la découverte
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P
TU ES SI INTELLECTUELLE POUR UN GUY RESTE CHARNEL, AU ROMANTISME AFFECTIF PLUS QUE IDEAL, QUOIQUE,,,, qouique je te sens profondément, inquiète d'abord de l"existence, et de la durabilité comme de la vérité de l'amour,, On n'aime vraiment qu'une fois et pour toujours,, et cela nous bouleverse tellement... alors on enfouit son âme, et on retrouve l'aimé (e) avec la mort<br /> guy
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H
Cher Guy....qui n'est jamais inquiet sur l'existence ? !...C'est une douloureuse vie que celle de Kierkegaard, il a laissé des textes très beaux sur la musique , "Don Juan" de Mozart était un de ses opéras préférés...Un romantique déchiré....que ce Kierkegaard , tout d'abord jeune dandy épris d'éthétisme....mais l'ombre menaçante du père si rigoureux ...était là . <br /> Je t'embrasse en ce dimanche de printemps bien frais...
C
"Tout dort paisiblement, sauf l'amour." pourrait être le titre ou un vers d'un poème.
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C
Oui j'avais bien lu. d:-)
H
Cristophe ,oui c'est une phrase de Kierkegaard ,je le mentionne en fin de l'article sur ce livre. Bonne journée.
N
bonjour Hécate<br /> <br /> je lis et relis encore...quelle vie.. une tristesse ..pourquoi avoir sacrifier l'amour mais c'est ce qui fait une histoire de vie auss<br /> suis pas très douée pour écrire des mots Hécate <br /> je verrais bien ce récit transposé a l'écran<br /> <br /> douce journée <br /> bisous :)
Répondre
H
Bonjour Nays...oui ,cela pourrait faire un film très intéressant. Kierkegaard était très tourmenté, il faut replacer tout cela dans le contexte de sa vie , fils de pasteur, et le poids de la rigueur religieuse, de son appréhension du mariage, il a écrit des choses très acerbes là-dessus, peur de la futilité féminine ; jeune il s'est livré à des excès, vite repenti...S'est opposé avec virulence sur un évéque de sa famille... Tourmenté par la foi aussi... Il est considéré comme le précurseur de l'existentialisme... Lorsqu'il a cherché à revoir sa fiancée ,il était trop tard ,puisqu'elle s'était assez vite mariée avec un autre ,ce qu'il n'avait pas imaginé possible !!! ...Voilà chère Nays...Merci d'être venue me lire. Bises
E
Et comme on dit que les grands esprits se rencontrent.. je l'ai commencé cet après-midi, ce livre! Un envoûtement un peu paresseux, après tout on est aux Antilles, le bonheur est paisible, l'amour conjugal serein, et les souvenirs montent et montent.
Répondre
H
Bonsoir Edmée....cette coïncidence est...agréable et surprenante ...Oui ,paresse au début...mais les pages se tournent...et ...si je n'avais pas été prise par la finesse de l'écriture et l'approche de Kierkegaard que je suis à relire à présent ,du moins quelques passages de son oeuvre....des extraits aussi... Le Traité du Désespoir ,je l'avais lu en une nuit ,il y a longtemps ,cherchant dans ses pages à comprendre un malaise comme il arrive d'en éprouver. Bonne soirée ,amicalement.

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