Milosz l'Enchanteur
Poète Européen
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Milosz l'enchanteur, le poète le mystique n'a rien d'un saint. Il a des colères, des rages, des dédains et ce don de l'insondable, cette intelligence qui combat avec l'amour ; sa nostalgie s'illumine et sa poésie enchante. Il dialogue avec ses souvenirs et sa solitude.
(Symphonie de septembre)
II
Solitude, ma mère, redites-moi ma vie ! Voici
Le mur, sans crucifix et la table et le livre
Fermé. Si l'impossible attendu si longtemps
Frappait à la fenêtre, comme le rouge-gorge au cœur gelé
Qui donc se lèverait ici pour lui ouvrir ? Appel
Du chasseur attardé dans les marais livides,
Le dernier cri de la jeunesse faiblit et meurt : la chute d'une seule feuille
Remplit d'effroi le cœur muet de la forêt
Qu'es-tu donc triste cœur ? Une chambre assoupie
Où, les coudes sur le livre fermé, le fils prodigue
Ecoute sonner la vieille mouche bleue de l'enfance ?
Ou un miroir qui se souvient ? ou un tombeau que le voleur à réveillé ?
Lointains heureux portés par le soupir du soir, nuages d'or,
Beaux navires chargés de manne par les anges ! est-ce vrai
Que tous, vous tous avez cessé de m'aimer, que jamais
Jamais je ne vous verrai plus à travers le cristal
De l'enfance ?….
Milosz - la - nostalgie (ainsi l'appelait Oscar Wilde) s'est levé pour les oiseaux. Il parle désormais leur langage mystérieux, et dans une allée forestière certains ont pu le voir, debout, immobile dans le froid, le bras tendu, tel un arbre, couvert et auréolé d'oiseaux. Salomon fut instruit dit-on dans la langue des oiseaux, les héros, les saints la comprennent.
La poésie est la langue des oiseaux, celle que Milosz a désiré pratiquer.
Très intuitif, il compose avec une grande spontanéité et toujours au crayon. Il met au net ensuite, à l'aide d'une plume d'oie.
C'est à Fontainebleau, qu'à partir de 1926 Milosz fera alliance définitivement avec le peuple ailé. Au cours de sa vie, il a hébergé et sauvé d'innombrables bêtes. Il conte de merveilleuses histoires sur les pigeons, les pinsons, les corneilles. A Paris, il a en permanence sur sa fenêtre une provision de graines. A ses oiseaux, Milosz donne des noms héroïques : Agammemnon, Ulysse, Achille, Pénélope. La volière c'est Itaque, un arbuste le bois sacré et un corbeau violet lui paraît être coiffé comme un Atlante !
Quand il quitte son travail à la légation, chaque fin de journée, ses chers oiseaux accourent par centaines. Il apporte régulièrement une valise avec douze livres de grain et quatre sacs de friandises.
En 1934 il fait installer à ses frais un "Nourrissoir officiel" et se surnomme avec humour "Monsieur de la Mangeoire
C'est aux alentours de ce petit réfectoire qu'il se retire, trois ans plus tard.
Il vit désormais dans une mansarde et sa situation matérielle est très précaire. A son doigt, une bague chevalière souligne ses origines aristocratiques, ce passé jamais oublié, cette enfance en larmes.
Son neveu Czeslav qui lui rend visite à l'hôtel de "l'Aigle noir" raconte :
"La pièce était pleine de ramage et d'ailes chatoyantes. Je vis une multitude de cages contenant des oiseaux exotiques. Il avait d'épais sourcils en arc, un front haut couvert de cheveux grisonnants et en désordre… impérieux il imposait et témoignait à autrui du respect. Ses paupières, semblables à celles d'un oiseau de proie fatigué, découvraient une lave noire, ou plutôt des charbons ardents… il semblait sortir de la Bible. Comme dans un de ses poèmes il est usé par la pitié, la colère et la solitude."
Il aime la France, sa patrie d'adoption, dans ses détails, dans son passé, dans le tissu de sa vie quotidienne.
Alors qu'il marche avec son neveu en bordure du parc, ils croisent des hommes en combinaison bleue qui réparent des conduites de gaz et lui dit :
" – Attention ! Chaque fois que tu porteras un jugement sur la France, rappelle-toi que dans chaque ouvrier français comme ceux-ci se trouvent deux mille ans de civilisation."
Il demande sa naturalisation française en 1930.
Le 1° mars 1931, Milosz est fait chevalier de la Légion d'honneur. Il décide d'être relevé de ses fonctions à la légation de Lithuanie, mais jusqu'à sa mort, il continuera à œuvrer pour sa patrie d'origine toujours présente dans son cœur.
J'étais seul et, je me souviens,
C'était la saison où le vent de nos pays
Souffle une odeur de loup, d'herbe de marécage et de lin pourrissant
Et chante de vieux airs de voleuse d'enfants dans les ruines de la nuit.
La berline arrêtée dans la nuit
En attendant les clefs
- Il les cherchent sans doute
Parmi les vêtements
de Thècle morte il y a trente ans –
Ecoutez, Madame, écoutez le vieux, le sourd murmure
Nocturne de l'allée…
Si petite et si faible, deux fois enveloppée dans mon manteau
Je te porterai à travers les ronces et l'ortie des ruines jusqu'à la haute et noire porte
Du château.
C'est ainsi que l'aïeul, jadis, revint
De Vercelli avec la morte.
Quelle maison muette et méfiante et noire
Pour mon enfant !
Vous le savez déjà, Madame, c'est une triste histoire.
Ils dorment dispersés dans les pays lointains.
Depuis cent ans
Leur place les attend
Au cœur de la colline.
Avec moi leur race s'éteint.
Ô Dame de ces ruines !
Nous allons voir la belle chambre de l'enfance : là,
La profondeur surnaturelle du silence
Est la voix des portraits obscurs.
Ramassé sur ma couche, la nuit,
J'entendais comme au creux d'une armure,
Dans le bruit du dégel derrière le mur,
Battre leur cœur.
Pour mon enfant peureux quelle patrie sauvage !
La lanterne s'éteint, la lune s'est voilée,
L'effraie appelle ses filles dans le bocage.
En attendant les clefs
Dormez un peu, Madame. – Dors, mon pauvre enfant, dors
Tout pâle, la tête sur mon épaule.
Tu verras comme l'anxieuse forêt
Est belle dans les insomnies de juin, parée
De fleurs, ô mon enfant, comme la fille préférée
De la reine folle.
Enveloppez-vous dans mon manteau de voyage :
La grande neige d'automne fond sur votre visage
Et vous avez sommeil.
Dans le rayon de la lanterne elle tourne, tourne avec le vent
Comme dans mes songes d'enfant
- La vieille, - vous savez, - la vieille.
Non, Madame, je n'entends rien.
Il est fort agé,
Sa tête est dérangée.
Je gage qu'il est allé boire.
Pour mon enfant craintive une maison si noire !
Tout au fond, tout au fond du pays lithuanien.
Non, Madame, je n'entends rien.
Maison noire, noire.
Serrures rouillées,
Sarment mort,
Portes verrouillées,
Volets clos,
Feuilles sur feuilles depuis cent ans dans les allées.
Tous les serviteurs sont morts.
Moi, j'ai perdu la mémoire.
Pour l'enfant confiant une maison si noire !
Je ne me souviens plus que de l'orangerie
Du trisaïeul et du théâtre :
Les petits du hibou y mangeaient dans ma main.
La lune regardait à travers le jasmin.
C'était jadis.
J'entends un pas au fond de l'allée,
Ombre. Voici Witold avec les clefs.
A 62 ans le 2 mars 1939, Milosz est trouvé mort au pied d'une cage ouverte. Le canari s'est envolé.
Milosz n'est plus qu'une âme, partie sans doute vers sa pensive contrée, la Lithuanie de son enfance. Peut-être revoit-il alors comme dans un rêve, le domaine, ses ancêtres, sa nourrice, une berline arrêtée dans la nuit comme dans le poème.
"Il faut bien qu'on se sauve de soi
De telle ou d'autre sorte…"
Le 7 mars, Milosz est inhumé au cimetière de Fontainebleau.
René Bruyez, un vieil ami prononça un discours d'adieu sur sa tombe.
- "… Il y a quatre ou cinq ans, comme je lui demandais, au cours d'une brève rencontre, et alors que je ne l'avais pas vu depuis fort longtemps, ce qu'il s'apprêtait à nous donner, soit sur le plan de la poésie pur, soit dans le domaine dramatique, il déconcertait ma curiosité affectueuse par ces mots inattendus :"
- Que veux-tu, désormais, que je publie ?
Je n'ai plus rien à dire…
- Sa très haute naissance lui était un sujet de poétique rêverie, bien plus qu'un fait réel dont il jugeait possible de tirer vanité.
Et c'est là, rien moins qu'une confession.
A une époque ou il était d’usage de se montrer réservé sur les problèmes sexuels et leurs conséquences métaphysiques, au contraire, les penseurs slaves avaient approfondi ces aspects que Milosz dut connaître. Dans ce roman « L’amoureuse initiation » Milosz accumule une somme de pensées où l’Eros est essentiel. Il introduit le monde minéral, le végétal, l’eau, la lune. Le héros du roman ne s’épargne pas. Confondant la femme et la Cité Venise renferme une population hypocrite, canaille – une véritable fange.
L’ensorceleuse héroïne Clarice – Annalena apparaît sous le nom de Manto, la dévoreuse. Manto dans la Divine Comédie, figure au chant XX de L’Enfer. C’est la fille de Tirésias (le devin grecque, l’initié – androgyne).
Milosz désigne celle qu’il aime de ce nom, par ce qu’elle a su comme une magicienne susciter en lui un amour fou. Pour lui, elle est l’amante dont la chevelure recèle « des serpents effarouchés » réminiscence d’images symbolistes de l’Art Nouveau.
Donc à Venise, un gentilhomme caricatural éprouva un amour vaste comme la mer pour une cantatrice morte, enterrée à Vercelli.
L’histoire romanesque racontée au premier degré, est l’introduction d’une banale intrigue d’amour. L’amant à la luxure déréglée se plait et se déteste à la fois de consentir à cet avilissement. Un inconnu est le témoin de sa confession.
Qui est cette Clarice – Annalena de Mérone de Sulmerre ? « Hé oui, mon amour était terrestre impur : blé sauvage et lépreux, ravagé par la nielle du dégoût et de l’insanité. Qu’importe ! le ver s’attaque aux plus pures choses. Quand l’adoration est là, brûlante et profonde, n’est-ce point peccadille que la pire aberration ! »
« Je chuchotais Clarice, comme on murmure reine des Anges, Annalena comme on soupire priez pour nous.»
Je crus à son visage les larges yeux en flamme de parfum de celle qui avait été mon âme…
Viens, enlace-moi, Amour ! Toi dont les pieds sont plus bas que toute l’abjection et dont la tête rayonne au-dessus de toute clarté.
Je laissais souvent errer mon regard sur ma songeuse nue comme sur un charmant paysage de soir de mai ; j’interrogeais le grand silence de ses yeux plus beaux que le sommeil des eaux de l’été ; je m’enivrais des parfums de sa chevelure ; j’étanchais ma soif à la source fraîche et caillouteuse de sa bouche ; je humais le vin doux-amer de sa jeune volupté comme le Scythe boit la sève à même la blessure du saule. Cependant les plus secrètes possessions ne parvenaient à satisfaire mon mystique désir… O Clarice, qui donc est-tu comme amante ? Ton destin m’est aussi étranger que ton sexe ; je ne sais rien de ton existence dans l’univers, je ne connais que peu de choses de ta vie dans le temps. D’où viens-tu ? Qui es-tu ? Où vas-tu ?
Le ciel était pur, Venise dormait : une grande tendresse palpitait dans le vent : - Tu n’es pas aimé, tu n’as pas su t’aimer ! et voici que l’amour fond sur ta vieillesse, ardent comme un reproche, terrible comme une vengeance. Tu le connais maintenant ! Eh oui ! oui, je le connaissais ! un être nouveau criait d’amour au plus ténébreux de mon être… »
Puis vient le moment de l’horrible réalité :
« A la clarté dansante d’une chandelle unique, j’aperçus Clarice – Annalena Mérone, comtesse de Sulmerre, dévêtue à la mode d’Arcadie et se prélassant sur la plus voluptueuse des couches : son frêre Alessandro lui servait de coite, Zegollary de traversin et mylord Edward Gordon Colham de colifichet mignon pour le désoeuvrement de ses charmants mignons petit doigts. La vie faillit m’abandonner… Aucune des nudités convulsées du groupe mythologique et aviné ne se teinta du sang des vengeances. Personne ne mourut cette nuit là… non pour dire le vrai. Personne. Car ma jeunesse et mon illusion étaient déjà mortes, ah ! par la fourche et la queue du diable !…
Passé le premier saisissement…il s’en fallut de peu que je ne me jetasse dans l’amoureuse mêlée… »
Dépassant sa pernicieuse douleur, guéri à jamais, il fit ses adieux aux tripots, aux mauvais lieux de Venise…
« Que pouvons-nous pénétrer d’une créature qui nous sait demeurer entièrement fidèle dans le moment même qu’elle essuie le feu d’un corps de garde au complet ?... au jour fixé pour le départ, je me présentai pour la dernière fois chez la douce maîtresse de ma vie. »
Nicolas Baudoin a dévoilé quelques aspects secrets de Milosz il rapporte qu’un soir, lors d’une arrivée d’élégantes, Milosz pâlit, la tête entre les mains il fondit en larmes. Il venait de reconnaître sa « Mante » semblable à celle de son héros, le comte de Pinamonte de son roman « L’amoureuse initiation ».
Il pleurait les premiers soirs de la sensualité, à la fois de dégoût et d’amoureuse pitié, comme Baudelaire sans doute sur sa « Vénus noire ».
« Ce qui me touche peut-être le plus dans L’Amoureuse initiation, c’est la présence même de Milosz » a écrit Edmond Jaloux. On retrouve aussi Milosz dans certaines scènes de son "Don Juan" qui ont été écrites dans la période où il se réconcilie avec son père, au moment où celui-ci va mourir.
C'est Milosz qui s'exprime à travers "Don Juan" :
- Donnez-moi votre main mon père; ô pauvre main,
Que le battement de mon cœur te dise adieu.
….
- Pleurez un peu ; pleurons tous deux, comme un aveugle
Et son petit garçon, quand tous deux ils grelottent
Les nuits d'hiver, sous quelque fenêtre de riche
Oublions tout, mon père, oublions les couronnes,
Les orgueils et la mort, soyons pour un instant perdus
Dans la nuit immense et sans demain pour vous père,
Comme pour moi !
….
- On aime toujours ceux à qui l'on doit la vie…
Les conflits qui les ont ravagés, sont dissous enfin dans la tendresse. Et c'est là, Milosz tout entier. Armand Godoy l'appelait le poète de l'amour.
C’est à travers mes pleurs que j’ai vu ton visage
Beau comme un son, trop beau pour survivre à l’instant,
Amour ! Il m’apparut pâle comme le vent
Qui chasse vers la mer les cygnes de passage.
Sois béni cependant de cette âme malade
Ô toi qui m’as quitté pour ne plus revenir !
Le monde n’est réel que dans le souvenir
De ceux qui t’ont connu, magicien nomade.
Et c’est surtout, surtout ton Regret qui m’est cher !
Car si tes yeux, Amour, sont beaux comme la mer
Ils ont aussi des eaux la sauvage amertume
Et quiconque interroge ou leur ciel ou leur brume
Tôt ou tard voit décroître à l’horizon d’hiver
La voile de l’espoir sur l’océan désert !
Le rapport de Milosz avec la femme demeure mystérieux. On sait qu’il devint un habitué des vendredis de Nathalie Clifford Barney une jeune et belle américaine qui tenait salon dans « Le temple de l’Amitié » situé dans son jardin ; elle était une lesbienne notoire qui eut de nombreuses liaisons féminines. Confidente de la vie littéraire et diplomatique de Milosz, elle fut « l’Amazone » sous la plume de Remy de Gourmont.
Milosz crut qu’il avait découvert sur le plan de l’esprit, l’épouse tant recherchée quand il fait la connaissance de Madame de Brimont arrière – petite – nièce de Lamartine et qui écrivait sous le nom de René de Prat. Elle appartenait au monde aristocratique, célèbre par sa beauté et sa féminité exceptionnelle.
L'aquarelle du temple de l'amitié provient de www.ruevisconti.com.
( Madame Renée de Brimont a été avec N. C. Barney une des amies les plus dévouées de O. V. de L. Milosz)
Milosz avait 29 ans quand sa rencontre amoureuse avec une toute jeune fille petite-nièce du poète Heinrich Heine, à Venise sembla combler son cœur de ses souffrances et déceptions sentimentales. Il avait conté à Léon Vogt son histoire d’amour suspendue.
« Je ne vous ai jamais soufflé mot (et cela veut dire je n’en ai jamais soufflé mot à âme qui vive) d’une triste histoire qui a commencée il y a 4 ans à Venise et s’est terminée en Autriche, et grâce aux filtres malfaisants de ma Mère terminée « Abruptly » comme disent les Anglais, par le mariage de la Dame de mes pensées avec un gentilhomme moderne couronné de simili – or. »
Milosz a commenté ainsi dans un poème, l’histoire de sa vie :
En moi l’obéissance envers moi-même
Etait plus forte que tout.
Hécate.
Le Poème des Décadences, 1899
Les Sept Solitudes, 1906
L'Amoureuse Initiation, roman1910
Les Éléments, 1911
Chefs d’œuvre lyriques du Nord, traductions, 1912
Miguel Mañara. Mystère en six tableaux. 1913
Mephiboseth, théâtre, 1914
Saul de Tarse, théâtre, 1914 (non publié)
Symphonies, Nihumim, 1915
Épître à Storge, 1917
Adramandoni, 1918
La Confession de Lemuel, 1922
Ars Magna, 1924
Les Arcanes, 1927
Les origines ibériques du peuple Juif, 1932
Les origines de la nation lituanienne, 1936
Psaume de l’Étoile du matin, 1936
La Clef de l’Apocalypse, 1938
Les Œuvres complètes d’Oscar Milosz sont publiées en 13 volumes aux éditions Silvaire/du Rocher, à Paris.
Tous les poèmes de Milosz sont réunis dans Poésies I et II.
Éditions récentes :
La Berline arrêtée dans la nuit, Anthologie poétique, Poésie/Gallimard, Paris, 1999
L’Amoureuse Initiation, collection de poche, Le serpent à plumes, 2004
Contes de Lituanie, transcrits par Milosz, illustrés par Marc Daniau, le Seuil, 2005
Ouvrages consultés:
Edmont Jaloux
Jean Rousselot, Poètes d'aujourd'hui chez Seghers
Alexandra Charbonnier:
O.V. Milosz Le poète Le métaphysicien Le Lituanien.
Milosz l'étoile au front.
Jean Bellemin-Noël.